De plus en plus de propriétaires de chiens et de chats se tournent vers des classements de croquettes et de pâtées pour choisir l’alimentation de leur compagnon. Ces tableaux, souvent partagés sur les réseaux sociaux, prétendent noter et classer les aliments en fonction de leur qualité. Pourtant, se fier à ces classements peut mettre en danger la santé de votre animal, surtout lorsqu’ils sont établis par des personnes n’ayant aucune compétence en nutrition animale. Voici pourquoi ces classements peuvent causer plus de mal que de bien.

1. Un changement brutal d’alimentation peut perturber la digestion

Le système digestif des chiens et des chats s’adapte progressivement aux aliments qu’ils consomment. Modifier brutalement leur régime alimentaire en fonction d’un classement trouvé sur Internet peut entraîner :

• Des troubles digestifs : diarrhées, vomissements, ballonnements.
• Une perturbation du microbiote intestinal : les bactéries intestinales jouent un rôle essentiel dans la digestion et s’adaptent à l’alimentation de l’animal. Un changement soudain peut les déséquilibrer.
• Un refus de s’alimenter : certains animaux développent une aversion pour un nouvel aliment introduit trop rapidement.

Lorsqu’un changement alimentaire est nécessaire, il doit être progressif (sur une période de 7 à 10 jours) et adapté aux besoins individuels de l’animal.

2. Un classement ne tient pas compte des besoins spécifiques de votre animal

Les classements attribuent souvent une note globale à un aliment sans prendre en compte les particularités de chaque animal :

• Âge : un chiot, un adulte et un senior n’ont pas les mêmes besoins.
• Taille et poids : les croquettes adaptées à un Chihuahua ne conviennent pas à un Berger Allemand.
• État de santé : un animal souffrant d’une maladie rénale, d’une insuffisance pancréatique ou d’une allergie alimentaire a besoin d’une alimentation spécifique.
• Niveau d’activité : un chien sportif aura des besoins énergétiques bien supérieurs à un chien sédentaire.

Un classement ne peut pas remplacer une analyse individualisée des besoins de l’animal, réalisée par un vétérinaire ou un spécialiste en nutrition.

3. La composition ne fait pas tout : un bon aliment sur le papier peut être mauvais en pratique

Beaucoup de tableaux de classement se basent uniquement sur l’analyse de l’étiquette (protéines, lipides, glucides). Pourtant, la qualité des ingrédients et leur digestibilité sont essentielles et ne peuvent pas être évaluées uniquement par un tableau.

• Origine et qualité des protéines : un taux élevé de protéines peut sembler positif, mais si elles proviennent de sous-produits de mauvaise qualité, elles seront peu digestibles.